On attribue à Nicola Matteis le changement de goût des Anglais, du style français au style italien, plus récent. Sa réputation s'accroît tout au long de sa vie et il y a un réel engouement pour ses prestations publiques : en concert, les auditeurs croyaient fréquemment entendre plusieurs violons. Sa popularité est renforcée par la publication de ses œuvres. Il publie quatre livres d’Ayres pour violon, entre 1676 et 1685, aux titres parfois saugrenus (Humour écossais, Imitation du hoquet de la trompette, etc.). Certains d'entre eux ont également connu un grand succès sur le continent, comme le démontrent les archives de Paris et Venise. Sachant que nombre de ses clients étaient des amateurs, Matteis essaye de fournir des instructions précises dans sa musique publiée, indiquant des explications détaillées sur les coups d'archet, les ornements, les tempos et d'autres précisions. Ces instructions sont d'une grande utilité pour les interprètes actuels qui cherchent à reproduire sa technique de jeu. À propos de sont art, John Evelyn écrit dans son journal en date du 19 novembre 1674: