« Peu après le décès de Luigi Boccherini, le 28 mai 1805, les chroniqueurs de Leipzig et de Paris s’étaient accordés pour souligner, le premier, que le musicien avait été « un excellent violoncelliste capable d’ensorceler par le son incomparable et la mélodie expressive de son instrument » et le second, qu’il était « un violoncelliste merveilleux. Il nous a surtout charmé grâce à sa sonorité incomparable et grâce au chant très expressif de son instrument ». La postérité au XIXe siècle ne l’a pourtant guère épargné, le laissant « survivre » grâce à un menuet, pris au hasard, transposé pour et seriné par tous les instruments possibles – et même la voix, puis un concerto quelque peu « trafiqué» et enfin, des éditions d’un petit lot de « sonates pour violoncelle et piano » parées d’un arsenal invraisemblable d’indications techniques et d’interprétation, bien loin de l’esprit bocchérinien…. » Yves Gérard