Nicolas Siret (1663-1754), organiste à Troyes, était un ami et admirateur de François Couperin, auquel il dédie son premier livre. Ce recueil comprend deux suites en ré majeur et ré mineur. Les pièces initiales sont des ouvertures à la française dans la tradition de Lully, trait original en France pour les suites de clavecin, mais qui se rencontrait déjà dans l'œuvre de Charles Dieupart (1701), par exemple. Mais contrairement à Dieupart, dont l'œuvre se teinte d'italianismes, Siret se situe délibérément dans la tradition française qui privilégie les danses et leurs rythmes caractérisés, ce que souligne le titre de la première allemande du recueil, Le Bouquet, puisqu'au XVIIe siècle, présenter le bouquet, c'était inviter au bal (André Pirro, op.cit.).